Etiologie convergente ?
– L’une nous vient de Guyane [1] et parle d’un chien traité pour démodécie [2] depuis plusieurs mois sans effet.
– L’autre est un humain diagnostiqué après moultes examens peu probant comme ayant depuis un an une neuropathie qui donne une sensation de grattement et de douleur derrière le frontal entre les deux yeux.
– Le dernier est un ado qui saigne très régulièrement du nez.
Les trois cas ont été résolus en une seule séance d’ostéopathie.
Mais par quel principe ?
Petite aide :
– Cela fait maintenant plus de 15 ans qu’on en parle. Plus de 20 ans que Royo Salvador [3], neurochirurgien en a conceptualisé le principe et que Le Dr Antonio Ruiz de Azua Mercadal l’a livré aux ostéopathes dans un article de la revue Apostill [4]… Et, voici plus de quinze ans que l’ostéo4pattes -SDO [5] a commis de nombreux articles sur le sujet.
– Cela fait maintenant plus de 15 ans de très nombreux cas cliniques sur toutes les espèces résolus avec simplicité.
– Cela fait maintenant plus de 15 ans que le corps médical voire le corps ostéopathique fait la sourde oreille à la physiologie PHYSIQUE du système nerveux en ânonnant sans cesse que ce n’est pas validé, que c’est de la foutaise sans même chercher à mettre le nez dans la clinique ou la bibliographie.
Solution du Quizz ?
Nous parlons bien sûr de la « force de traction médullaire » et de son excès que son inventeur, le Dr Royo Salvador appelle le « syndrome du filum terminal ». Vous trouverez moultes articles sur le sujet dans notre revue :
– https://osteo4pattes-sdo.eu/?s=Ftm
Dans les trois cas évoqués, c’est la tension trop forte, au sens physique, du système nerveux qui exerce une traction sur l’os Ethmoïde et sa lame criblée qui est responsable d’une inflammation qui se traduit par trois symptômes différents. Les deux premiers de ce quizz, sont assez rares, mais le troisième cas est très courant.
Il suffit alors de détendre la tension du système nerveux central, depuis le filum terminal, jusqu’au nerf olfactif [6]. Les manipulations ostéopathiques requises sont assez simples, une fois intégré le principe selon lequel le Système nerveux, considéré par ailleurs comme si fragile, peut être responsable par sa tension de problèmes pathologiques.
Les résultats sont quasiment systématiquement au rendez-vous après de telles manipulations, mais les résultats ne sont pas toujours complets ou définitifs.
Suivons le fil d’Ariane !
Il est bien beau de faire de telles d’affirmations, mais encore faudrait‘il pouvoir étayer ses propos.
Mettons-nous d’accord, ce qui suit n’est en aucun cas une démonstration scientifique rigoureuse.
C’est un puzzle qui s’assemble pour permettre à un ostéopathe de mieux comprendre en quoi mettre le nez dans cette notion que nous n’avons pas apprise est un acte fondamental pour son propre exercice. Voyez par vous-mêmes ce que ces liens vous apportent en tant que praticiens. Et laissons le soin aux scientifiques [7] de prouver ou d’infirmer mes dires. Mais pour ma part en tant que clinicien désireux de soigner mes patients, comme preuves, je me contenterai des degrés 1 et 2 de l’EBM, soit :
1- Les cas cliniques
2- L’expérience du spécialiste que je suis devenu de fait.
Qu’est-ce que la FTM ?
Il nous faut pour comprendre cette notion aller voir du côté d’un neuro chirurgien espagnol et de parcourir ses articles et ceux de son institut :
– https://institutchiaribcn.com/fr/articles-dr-royo/
– https://institutchiaribcn.com/fr/publications-icseb/
– Mais aussi Ceux d’Antonio Ruiz de Azua Mercadal, médecin ostéopathe, qui a porté la notion aux ostéopathes dans un article de la revue Apostill (https://www.academie-osteopathie.fr/cdi/opac_css/index.php?lvl=author_see&id=3540) et dans notre revue, L’ostéo4pattes-SDO https://osteo4pattes-sdo.eu/author/antonio-ruiz-de-azua-mercadal/
– Le mémoire de Michel Chêne : Prise en charge ostéopathique de patients symptomatique atteints de la malformation d’Arnold Chiari type 1 - Étude de cas https://biblioboutik-osteo4pattes.eu/spip.php?article973
– Amandine Boisseleau : Approche ostéopathique de la force de traction médullaire https://biblioboutik-osteo4pattes.eu/spip.php?article1206
– https://osteo4pattes-sdo.eu/?s=Ftm
– Le livre : le Corps Tenségritif, éditions sully, Patrick CHENE. https://osteo4pattes-sdo.eu/livre-le-corps-tensegritif/
– Et bien sûr les travaux de Yamada sur la tension de la moelle mesurée en grammes sur des chats : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=Yamada+S&cauthor_id=17226037
– https://www.neuroform.be/page1.html
– Et cet article qui montre l’étendue du mépris pour la notion : https://associationfrancaisedescephalees.fr/malformation-darnold-chiari-les-failles-du-systeme-de-sante-francais versus : https://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-73107QE.htm
Je vous engage fortement à tout lire [8], mais voici un résumé :
– Le système nerveux central est tendu physiquement, une tension normale de l’ordre de 10/20g, il peut se tendre davantage, mais de façon temporaire. Il y a symptômes lorsque la tension est trop forte de manière permanente (jusqu’à 500 grammes nous dit Yamada).
– Cette tension trop forte modifie le fonctionnement des neurones et donc l’influx nerveux. Trop tendu, il y a diminution du seuil d’excitabilité des neurones, il en résulte une hypersensibilité, une hyper activité. Encore plus tendu, le seuil d’excitabilité remonte et on a plutôt des symptôme nerveux en hypo qui peuvent aller jusqu’à la parésie. Encore plus et on assiste à une lyse neuronale et perte de substance du SN certaines syringomyélies ou hydrocéphalies ont cette étiologie.
La question qui vient ensuite est comment s’installe cette tension ?
Chez les mammifères, l’hormone de croissance est active sur le mésoderme mais pas sur l’ectoderme dont est issu le système nerveux, il en résulte chez l’embryon, une croissance différentielle qui donne ce que l’on appelle le phénomène d’ascension apparente de la moelle épinière et anatomiquement le faisceau de nerfs que l’on nomme la queue de cheval dans la colonne vertébrale. De façon résiduelle il persiste donc la tension décrite par Yamada et royo salvador.
https://www.petit-fichier.fr/2022/07/12/biomecanique-du-snc/biomecanique-du-snc.pdf
Cette tension n’est-elle vraiment que « résiduelle » ?
Ce n’est pas ce que semble nous dire Yamada : elle est nécessaire pour le fonctionnement du SNC et doit se trouver dans une certaine fourche de valeurs. Ce qui conforte ces travaux, c’est la découverte récente de ce qu’on appelle des piezzo-protéines. Vous trouverez ici des articles sur le sujet :
– https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=piezzo+prot%C3%A9ines
Pour faire court : Ces protéines sont intégrées dans les canaux ioniques responsables de la décharge de l’influx nerveux. Elles sont appelées Piezzo car sensibles à la tension qui crée alors un effet piezzo-électrique, soit, une circulation de charges électriques à la suite d’une variation de tension. On comprend alors pourquoi Yamada constate une variation du seuil d’excitabilité avec la tension.
Cette tension, résultante de la croissance différentielle du SNC par rapport aux vertèbres, est donc nécessaire au fonctionnement du système nerveux.
Nécessaire à un point tel que la clinique nous enseigne que le corps est prêt à se déformer pour limiter les conséquences.
Ainsi cliniquement, on observe du nanisme, des déformations vertébrales (scolioses, Arnold Chiari, platibasie, etc.) qui seraient la conséquence d’une FTM qui est trop forte pendant la croissance.
Que peut-on y faire ?
Par ses plus de 2000 opérations de section du filum terminal, chez l’humain, qui diminuent la tension du SNC, Royo Salvador nous montre que les symptômes liés à cette tension nerveuse et à ces malformations s’amendent en grande partie et très rapidement dans la période post chirurgicale.
Une autre façon dans les cas moins graves est de faire une manipulation manuelle ostéopathique. En effet, Nous agissons sur le cytosquelette et sa tenségrité.
– https://osteo4pattes-sdo.eu/page/2/?s=tens%C3%A9grit%C3%A9
– Le mémoire de JF Megret : https://biblioboutik-osteo4pattes.eu/spip.php?article1236
– https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=Biotens%C3%A9grity
C’est-à-dire sur trois propriétés fondamentales des cellules tensègres :
Tension, compression, résonance.
Quand le SNC est trop tendu, par pression, tension et résonance, nous savons modifier son excès de tension du SNC.
Les questions qui se posent alors à nous ostéopathes sont : est-ce assez pour amender tous les symptômes ? Est-ce que cela tiendra ?
La clinique prouve qu’au besoin, en répétant les manipulations de nombreux cas se résolvent sur le long terme. Les cas graves ou qui sont instables devraient passer par la chirurgie de section du filum.
Physiologie et pathologie de la FTM ?
Yamada nous a expliqué que la tension était nécessaire à la production adaptée de l’influx nerveux et que dans un premier temps l’excès de tension augmentait la sensibilité des neurones. Rien d’étonnant à ce que l’on constate cliniquement que la FTM augmente en cas de stress. La proie, en cas d’attaque du prédateur, devra augmenter la tension de son SNC pour que les influx démarrent plus vite avec pour résultat une meilleure acuité des sens et une motricité augmentée, conditions nécessaires à la survie. Mais après cet évènement la tension doit redescendre, et, c’est ce qui ne s’est pas produit quand on doit intervenir.
La FTM est pathologiquement trop élevée par croissance ou bien par choc physique ou émotionnel.
Pourquoi tant de cas observés ?
C’est tous les jours que je rencontre dans ma patientèle la nécessité de traiter la FTM. Lubie ou bien ?
Ici, pour comprendre, il faut se pencher sur le syndrome de domestication de darwin.
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_domestication
– les travaux de Wilkins et Al : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=wilkins+domestication
– https://www.researchgate.net/figure/Developmental-schematic-of-the-domestication-syndrome-in-relation-to-the-neural-crest_fig1_263934408
Pour résumer : en domestiquant un animal, on cherche à sélectionner les moins peureux, les moins agressifs, ce qui suppose une glande surrénale atrophiée. Or la médullosurrénale qui gère le stress apparait par migration des neurones depuis le tube neural. Ce qui signifie que l’on a, génétiquement, sélectionné des allèles qui perturbent le fonctionnement du cytosquelette responsable de la migration des cellules. Il y a des conséquences constantes à cela qui aboutissent au syndrome dont on parle :
– La migration est perturbée pour toutes les cellules nerveuses qui migrent. Si elle n’arrivent pas dans les cartilages des oreilles, les oreilles s’affaissent, si elles ne vont pas dans les os nasaux, il y a aplatissement de la face, si elles ne vont pas dans la queue, la queue s’atrophie .. etc, cartilage du larynx, du plateau tibial … mélanocytes (poils blancs).
– Mais aussi : les cellules sanguines responsables de l’immunité sont des cellules qui migrent, phagocytent … Or, elles font « mal » fonctionner un cytosquelette déficient. Toutes les pathologies qui nécessitent de mettre en route une neuro immunité ou immunité à médiation cellulaire sont donc perturbées : Dermite estivale récidivante chez le cheval, emphysème pulmonaire, asthme chez l’homme, staphylococcie cutanée du chien, etc.
– Mais aussi, qui dit cytosquelette du SN perturbé dit Force de traction médullaire perturbée puisqu’in fine c’est lui qui permet à la tension du SNC de se modifier. Il y a donc non-adaptabilité de la tension dont le cytosquelette est le garant et apparition de symptômes.
Ceci est la raison pour laquelle ce syndrome est si fréquent. Mais me direz-vous pour l’homme ?
– https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=human+domestication
Et bien, les dernières recherches nous montrent qu’il s’est auto-domestiqué, nous avons donc les mêmes problèmes que nos animaux.
Conclusion :
Dans les trois cas cités, c’est bien la tension sous-jacente du SNC qui induit la pathologie par inflammation, induration des tissus à l’endroit où s’insère le SNC sur la face [9]. Cela se traduit différemment chez chacun, mais c’est bien la même étiologie dans les trois cas. Chez ces patients la tension maximale se porte sur l’ethmoïde et le frontal, induisant pour l’un une plaie atone sur la peau (ectoderme …), une neuropathie pour le deuxième, et un simple saignement de nez pour le troisième. La baisse manuelle de la tension médullaire a suffi, dans ces trois cas, pour amender les symptômes rapidement.
Tous ces patients, avant de trouver quelqu’un qui comprend ce qu’est la force de traction médullaire, ont subi une errance médicale de 6 mois à un an.
Et cela, à l’heure où il est des gens pour contester l’ostéopathie, c’est quand même ballot ! Alors si on faisait de la médecine intégrative ? C’est-à-dire travailler ensemble tous pour éviter ces cas dont certains sont gravissimes [10].
Plutôt que d’entendre n’importe quoi de la part de gens qui ne sont pas penché sur le problème où qui s’y sont penché avec des a priori et pensent détenir la vérité scientifique.
Discuter plutôt que s’invectiver …
Un problème de société, devenu problème de Science et de médecine …