De tous le poèmes jamais écrits, celui-là tient une place particulière. Il a trente ans maintenant je pense, mais je le vis encore tous les jours dans les souffrances humaines ou animales qui vous m’offrez à dénouer avec votre aide. Merci, c’est de la vie que vous m’apportez.
– A pleines mains,
– Plonger sur la peau
– Qui repose là, inquiète,
– Tendue de vie mal vécue.
– A mains étales,
– Surfer sur la vague,
– Ronde force immobile,
– Qui remue le tréfonds de l’âme.
– A chaudes mains,
– Apercevoir la lumière
– Qui luit au-dedans du verre
– De cette enveloppe vibrante.
– A mains lisses,
– Gommer les récifs coupants,
– Écueils d’émotions lourdes,
– Qui strient la soie de cette toile plissée.
– A fortes mains,
– Pétrir en plein cœur
– Ces sources de dysharmonies
– Qui déferlent dans le flot des instants de vie.
– A tendre mains,
– Imposer le repos à cette mer
– Éternellement agitée et fébrile,
– Et apercevoir l’abysse, le temps d’un soupir.
– Pour, à mains perdues,
– Planer sur une étendue immobile,
– Sans écueils, sans surfaces et sans fonds,
– Où toutes les directions sont à nouveau possibles.
– Le temps d’un souffle,
– Jusqu’à ce que les événements reprennent cours,
– A peine différents, mais totalement dissemblables....
– Comme projetés dans un univers parallèle.