Patrick CHENE, ostéopathe.

- Actuellement, l’homme mène une guerre contre la nature. S’il gagne, il est perdu.

- Hubert Reeves

J’ai plusieurs fois utilisé cette citation, et souvent dit que l’erreur originelle pour notre société est de considérer que la nature est autre que nous. Non, je suis profondément convaincu que nous en faisons partie et que la polluer, massacrer la biodiversité comme nous le faisons (déforestations, pesticides, etc, etc) revient à nous tirer une balle dans le pied. C’est ce que je crois intimement.

Ho, loin de moi l’idée de donner des leçons, je fais mon lot d’actes écologiques dans ma petite ferme et dans ma façon de soigner, mais comme nous tous [1], je me laisse aller dans le courant de cette société de consommation et mon bilan est surement très moyen.

Pourtant, inclus dans une société quasi suicidaire, nous n’avons pas à nous montrer les héros qui vont sauver la planète, ni à être de ceux qui grillent les dernières cartouches... [2], ni à nous laisser culpabiliser par des dirigeants qui se foutent de notre gueule à ce niveau là. Nous nous devons juste, je crois, de tendre vers une conscience de notre appartenance au vivant. Ce qui pour beaucoup d’entre nous devient très difficile, par éloignement géographique des conditions naturelles, par immersion dans le virtuel ...

Pourtant reprendre cette connaissance du cycle de la vie, des vies, je le crois, permettent que notre comportement change vers plus d’empathie et de respect. Et si nous continuons à écraser des escargots en marchant dans le noir au moins on fera un peu plus attention à éviter des destructions inutiles, on mettra peut être l’infatigable robot tondeur au placard qui empêche la moindre herbe de faire des graines, etc, etc.

Pour renouer ce lien, ce n’est pas facile quand il a disparu. Les chants d’oiseaux sont un brouhaha subi, les plantes de la pelouses des inconnues parfois hirsutes et agressives visuellement. Et puis pour quoi faire ? Ce n’est pas comme si nous avions besoin des plantes qui poussent autour de nous ou de tirer un oiseau au lance pierre pour se nourrir ?

La technique actuelle peut pourtant nous aider à retrouver la curiosité de savoir, de comprendre quel morceau de nature est autour de nous. Avec le smartphone que sans doute vous avez, prenez l’habitude de prendre des photos de plantes, d’insectes. Et puis entre toutes les applications téléchargez :

– Plantnet  : https://plantnet.org/ ; on lui confie une photo et il nous aide à reconnaitre les plantes. Une simple recherche avec un moteur de recherche permet alors de trouver des textes sur cette plante, sa vie, son usage connu. Peut être alors vous aventurerez vous à manger de la pimprenelle, une fleur de petite sauge, un gaillet blanc ...

Un géranium sauvage

– Inaturalist  : https://www.inaturalist.org/ ; lui, se chargera de nos photos d’insectes, un monde immense à découvrir.

Probablement une larve de criquet

– Merlin Bird : https://merlin.allaboutbirds.org/ ; https://www.youtube.com/watch?v=0hlzQufxLSY ; Vous enregistrez un audio des oiseaux autour de vous et en direct, l’application vous donnent les oiseaux présents. Attention, complètement addictif.

Un des enregistrements du jour

L’utilisation de ces trois logiciels (ou d’autres présents ou à venir), permet rapidement d’augmenter les connaissances et d’éveiller l’intérêt. Attention le retour en arrière n’est pas garanti ! Et peut être une graine de la conscience naturelle que j’appelle de mes vœux va t’elle voir le jour !

Mais amusez-vous bien !

- « QUAND LE DERNIER ARBRE SERA ABATTU, LA DERNIÈRE RIVIÈRE EMPOISONNÉE, LE DERNIER POISSON CAPTURE, ALORS LE VISAGE PÂLE RÉALISERA QUE L’ARGENT NE SE MANGE PAS. »
– Sitting Bull